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Cette étude s’inspire du chapitre de mon Guide de l’Antiquité imaginaire[1]. Comment pourrait-il en être autrement ? Mais elle ajoute des éléments nouveaux et d’une plus brûlante actualité. Contrairement au cinéma et – surtout aujourd’hui – à la BD, la connaissance de l’Antiquité par le roman historique ne va pas de soi. Tout roman historique se doit de naviguer entre deux écueils : une érudition par trop pesante et une fantaisie par trop creuse. Difficulté supplémentaire : nous n’entrons pas de plein pied dans la vie des Anciens. Plus l’époque est lointaine plus les dérives sont certaines. La tentation est grande alors de copier des pages entières d’historiens, antiques ou modernes, pour aboutir à ce que l’on nommait avec un mépris justifié au XIXe siècle « le roman de professeur » ! E.G. Bulwer-Lytton l’avait déjà compris, en 1834, dans la Préface des Derniers Jours de Pompéi, où il avouait sa difficulté – contrairement à son maître Walter Scott qui s’était intéressé à des périodes moins éloignées dans le temps – de parler de personnages antiques, tellement loin dans le passé.

Mots-clés. – Civilisation antique, roman, Antiquité imaginaire, histoire ancienne, réception de l’Antiquité.

Claude AZIZA, historien de l’Antiquité fantasmatique, Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris III ; claude.aziza@laposte.net

[1]Guide de l’Antiquité imaginaire. Roman, cinéma, bande dessinée. Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée, Les Belles Lettres, Paris 2016. Avec l’aimable autorisation des éditions Les Belles Lettres.